"Je prends, je vis beaucoup mieux avec!": Pierre Arditi, ravi de recevoir une Nymphe de cristal ce vendredi soir au Festival télé de Monte-Carlo

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"Je prends, je vis beaucoup mieux avec!": Pierre Arditi, ravi de recevoir une Nymphe de cristal ce vendredi soir au Festival télé de Monte-Carlo

"Je prends, je vis beaucoup mieux avec!": Pierre Arditi, ravi de recevoir une Nymphe de cristal ce vendredi soir au Festival télé de Monte-Carlo

Quelques heures avant de débarquer sur la scène du Grimaldi Forum pour recevoir une Nymphe de cristal pour l’ensemble de sa carrière en marge de la cérémonie d’ouverture de la 64e édition du Festival Télé de Monte-Carlo, ce vendredi, Pierre Arditi nous a reçus en toute décontraction au Monte-Carlo Bay. Chaleur étouffante, mer bleue et calme apparent, le Rocher se préparait à célébrer les stars du petit écran jusqu’au 17 juin. Pierre Arditi, personnage iconique du septième art, du théâtre et de la télévision, ne boudait pas son plaisir avant d’être honoré. Ils sont peu à pouvoir s’adosser à la sainte trinité des récompenses: 7 d’Or, César et Molière. Pierre Arditi peut même se vanter d’y ajouter la Nymphe de cristal donc.

Voix remarquable et remarquée (il a récemment doublé Robert De Niro dans la série Zero Day sur Netflix), acteur capable de camper Georges Clemenceau, Bonaparte ou Condorcet mais également très fidèle à certains réalisateurs comme Josée Dayan, Arditi est une montagne. Boulimique de travail et de projets, il a fallu un petit miracle pour caser cette escapade monégasque dans son emploi du temps de ministre.

Quel est votre sentiment avant de recevoir cette Nymphe de cristal?

Il y a deux catégories de gens. Ceux qui considèrent que ça n’a aucune importance, qui s’en foutent, qui balaient ça d’un revers de la main. Il y a une seconde catégorie de gens, à laquelle j’appartiens, qui sont très touchés et très honorés de recevoir une reconnaissance, parfois du public, parfois des gens de mon métier, c’est le cas, là, ou des gens qui me font savoir qu’après tout, quel que soit mon âge, je peux encore valoir quelque chose et parler aux gens de mon époque. Et ça, c’est un cadeau précieux. Il n’y a pas d’âge pour jouir de la reconnaissance des autres. Il y a des gens, d’ailleurs, qui ne l’auront jamais. C’est leur problème, tant pis pour eux. Mais moi, je prends la Nymphe de cristal. On peut vivre sans, mais moi, personnellement, je vis beaucoup mieux avec.

Vous avez 60 ans de carrière, est-ce que cela vous donne le vertige parfois?

À mon âge, qui est un âge avancé maintenant, ce qui m’intéresse, c’est l’avenir. Je ne peux pas être une découverte pour la plupart des gens qui me connaissent très bien, mais je peux encore, moi, découvrir des choses que je n’ai pas encore faites. Je ne sais pas si j’arrive à me surprendre moi-même, mais je sais que je fais tout ce que je peux pour surprendre les autres. Ce n’est pas la peine de prendre la vie au sérieux, puisque de toute façon, c’est une aventure dont on ne sort pas vivant. Donc, tant qu’à faire, autant profiter du fait qu’on est encore là avant de disparaître. C’est pour ça que cette Nymphe de cristal me touche. Cela me fait plaisir de voir qu’un certain nombre de gens, en particulier les gens de ma profession, de mon métier, me reconnaissent comme un des leurs. Voilà, j’ai consacré ma vie à ça. C’est pas mal de ne pas être exclu de la famille.

Vous êtes l’un des rares à ne jamais avoir fait de différence entre le théâtre, le cinéma et la télévision, pourquoi?

J’ai même fait de la télévision à une époque où ce n’était pas chic d’en faire. Pas du tout d’ailleurs. J’en ai fait bien avant et je suis bien content de l’avoir fait. Ma première télévision date de 1966, j’avais 22 ans, c’était La 99e minute de François Gir. À l’époque, ce n’était pas la mode. Il fallait faire du théâtre ou du cinéma. Plutôt du cinéma d’ailleurs. J’ai commencé à apprendre mon métier comme ça et je ne l’ai jamais regretté.

Ce qui marque aussi votre carrière c’est votre fidélité: Josée Dayan, Alain Resnais, Bernard Murat, etc.

C’est capital, parce que ce sont des compagnonnages. Ce sont des gens qui accompagnent votre vie. D’abord parce qu’ils vous découvrent. Ça les intéresse et donc ils ont envie de continuer de vous découvrir. Vous avez envie de leur faire découvrir des parts de vous que vous ne connaissiez pas encore. Donc on se tient chaud entre gens qui s’aiment. C’est un métier où on masque à peu près correctement une fausse sympathie. Mais c’est un métier où il y a quelques fois des partenaires, des partenariats d’une grande fidélité et qui en général vous accompagnent jusqu’au bout.

Var-Matin

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